La route des 7 lacs et fondue suisse en Argentine , Volcans et Araucarias au Chili

Bonjour à tous,



Nous sommes à qq 400 km de Santiago du Chili. Nous y serons demain ou après demain après une petite visite de bodega de vin chilien pour y déguster son fameux cépage d'origine française : le Carmenere, disparu depuis son immigration de nos appellations...

Depuis notre dernier spot , depuis l' ile au sud du Chili : Chiloé , nous avons en effet retraversé la frontière Argentine (je n'ai plus que 2 pages de libre sur mon passeport , Sandrine et les enfants ont plus de place j'espère que nous n'aurons pas de pb...en effet certains pays exigent qu'une page vierge soit disponible pour entrer dans le pays, il nous reste encore 3 pays à faire), et au passage recroisé très rapidement nos amis les Manohé. Admiré des rivières recouvertes de pierre-ponces bordées de forêts humides à la densité tropicale. Nous nous sommes à nouveau baignés dans des bassins d '"agua caliente" , hum ! Mais ce jour là le ciel nous tombait sur la tête plus que de coutume (et ici elle est tenace). La caratera australe Chilienne est un must dans notre voyage, un must humide. Puis se fût en Argentine la route des 7 lacs (qui en comporte 10). Magnifique malgré ou à cause des tas de cendres sur les bas cotés et sur les rives des lacs, impossible d'y pêcher. Nous avons un soir bivouaqué avec une très sympathique famille danoise de 2 docteurs Lotte et Michel au début de leur voyage d'un an avec leurs 3 enfants et tenez-vous bien : à 5 dans un combi WW 4x4 ! Ils étaient à l'étroit mais heureux et enthousiastes même si la pluie les forçait au confinement.

A San Martin de Los Andes : le Chamonix Argentin, maisons léchées et beaux chalets de bois au bord du lac. Nous avons dégusté le chocolat suisse local et surtout une somptueuse fondue suisse au fromage avec bcp de plaisir. Ils proposaient d'y tremper : croutons, mais aussi, carottes,  champignons, tomate-cerises, poires et pommes et bouts de saucisse. Ce fût un moment qui ne faisait pas honte à la fondue que nos amis suisses : Christophe et Beatrix nous avait préparée (ils en avaient emporté au cas où) à El Calafate, même si celle-ci à San Martin manquait cruellement de kirch à mon goût, elle satisfaisait les enfants et Sandrine. Avec Christophe et Bea on a appris qu'il existe différentes fondues suisses, "la moitié-moitié" par exemple...

Nous partions de San Martin de Los Andes vers le volcan Lanin et le paso Tromen à son pied pour le Chili. Quand dans la rue un couple de français à la retraite vivant une partie de l'année ici , nous invitèrent à prendre le café chez eux. Guy et Françoise furent des amphitryons d'exception dans notre voyage ! Nous les quittâmes avec regret mais heureux. Nous avons ce soir là bivouaqué non loin de San Martin au bord du très beau lac Lolog. Mais lors d'une mauvaise marche arrière , j'ai cassé le porte vélo et déboité le par choc arrière. Le premier a fini à la poubelle , le second , après la pause de 2 rivets et de 2 nouvelles vis inox et de sikafkex, c'était réglé. Nous ne pourrons plus prendre d'auto stoppeurs cyclistes comme notre ami Antoine en Terre de Feu. Le lendemain nous dormions enfin au bord du très beau lac : le lago Tromen au pied du magnifique volcan Lanin à la frontière Chilienne. Il faisait beau , ouf, nous avons bien randonné dans les forêts d'immenses araucarias, des arbres que connurent les dinosaures (je parle de l'espèce). Plus tard grâce à des amis chiliens de fortunes, je découvrais (les enfants faisaient école) les joies de la recherche des pignons d'araucarias (assez gros en comparaison des pignons de pin) , Mars et Avril sont les mois propices. Et j'appris la façon de les cuisiner à la manière Mapuche (tribu indienne de cette région). Après 20 minutes de cuisson à l'eau; l'écorce naturellement blonde, rougie : nous les dégustons encore accompagnés de Nutela (on en a enfin retrouvé !).  Cuits ils ont un goût de châtaigne avec un petit goût floral que je ne retrouve pas... Flore adore, Laïla préfère la soupe ! Mais nous n'avons pas encore cuisiné nous même cette soupe succulente comme nous l'avions dégusté avec les Mapuche tous en famille.

Je disais donc qu'après le volcan Lanin, qui repris assez vite un chapeau gris cumulus, nous avons pris la route du Chili pour la splendide réserve nationale Malalcahuello. Nous roulions sur une piste de pierre de lave à flancs de dômes volcaniques noirs  , "On a roulé sur la Lune !" Le bivouac fût grandiose on peut difficilement imaginer plus exotique qu'un tel paysage extraterrestre.

L’ascension du cratère secondaire Navidad et ses pentes à 30° nous plongea définitivement hors du temps et hors de notre "terra cognita". Ce cratère est en contre bas du grand volcan Lonquimay , couleurs noir, grise et rouge par trainées, nous rappela l’Islande la plus sauvage... La promenade dans une plaine sous ce cratère faite de poudre noir : je crois me souvenir qu'on la nommait "black puma" en Islande, fût le moment de jeux "martiens" avec les enfants. On a eu envie de téléphoner avec notre tel satellite au papy pour jouer à mission Apollo : "Allo ici la Lune" !

A bientôt !

La famillia sur la route.