Bonjour à tous,
Nous voilà au bout ! Nous écrivons depuis
Cartagena (Carthagène) en Colombie.
Epilogue ? non pas encore...
Nous devrions partir le 24 juin de Lima au Pérou. Nous prendrons un avions Carthagène Lima qq jours avant pour visiter Lima que nous avions évité en camping-car. Puis ce sera un vol long courrier de Lima à Amsterdam. "Merci" à mon employeur de m'avoir permis lors de mes nombreux (et fatigants, si si) voyages d'accumuler qq milles (points de fidélité) forts biens venus pour ce voyage retour... Mais ceci dit le voyage ne nous coutera finalement que 35 000 milles. Pas plus pour nous 5. Soient en gros autant de milles qu'une seule place sur cette distance, on a bénéficié d'une promotion... Reste à payer les taxes aéroportuaires couteuses comme toujours... D'autres peuvent rentrer par les USA , les vols pour Miami sont depuis Carthagène très abordables. Aussi à regarder un retour via Bonaire ou Curaço les iles de la caraïbe Hollandaise toute proche ou via Panama...
A Amsterdam nous résiderons qq jours et louerons une voiture pour faire un petit tour de la Hollande ! On ne se refuse rien... Retour à la fraiche en Europe et par le second pays du fromage, on a vu pire...
Nous passerons la frontière moins exotique de la Belgique pour le port de
Zeebruge à qq 200km au sud d'Amsterdam.
Et nous "glisserons nos doigts, jusque dans le cœur des frites", J Brel.
Là nous attendrons Pancar qui aura embarqué vers le 14 juin au port de Carthagène sur le
MANON puis sur le TYSLA un cargo battant pavillon Singapourien de la compagnie maritime
WALLENIUS.(j'ai toujours adoré cette expression "battre pavillon", il me tardait de la placer un jour...et yohoho une bouteille de rhum !).
Début juillet Pancar devrait débarquer du ventre énorme du TYSLA.
Si les copains Belges rencontrés sur la route de ce fabuleux voyage sont dans les parages nous passerions bien les saluer avec plaisir et y gouter ensemble une bonne
gueuze ou un
waterzoï ou encore croquer qq
pistolets !
Et nous prendrons la route de la France pour Paris (voir la famille) puis Ondres via un step au Futuroscope (une promesse aux enfants...) et La Rochelle voir les copains puis Rochefort (voir la famille).
Sandrine y prendra la voiture et remontra avec les enfants chez mamie à Rochefort en attendant que notre home sweet home soit libéré fin juillet. Moi si Pancar n'est pas vendu j'y résiderai sur la plage d'Ondres car dès le 18 juillet je retourne au travail ! Bon certes il faudra bien passer voir les copains et noyer le chagrin de ce retour. Les fêtes de Bayonne ou des villages, nombreuses dans cette région, m'y aideront. Et puis aussi qq projets qu'il faudra mettre sur le papier... Et s'occuper de sa famille !
Alors depuis Quito que pasa chez les Pezeron-Pralas ?
On a donc quitté l'Amazonie Équatorienne pour le pied du Cotopaxi et Quito. La ville a organisé des tours avec le service de la Police (sic!). Le centre historique est beau, même si nous avons trouvé les musées assez dénudés finalement. Le Pérou nous a mal habitué. Nous avons ensuite été nous garer sur le bord incommode de la route en remontant la Panamericana vers le nord "pile" sur la ligne de l'Equateur : 0°0'0" indiquait le GPS, il basculait de degré nord à sud toutes les mises au point. Les klaxons des camions montraient que nous étions bien dessus (ou est-ce peut-être parce-que nous gênions un peu le passage, allez savoir...). Il y a bien un lieu touristique pour la ligne de l'équateur : "La Mitad del Mundo", où j'avais été lors d'un déplacement professionnel. Je n'en étais pas revenu transformé... On a donc évité d'y aller. D'autant que l'équateur n'y passe pas vraiment précisément.
La France a grandement participé à établir la géodésie précise de cette ligne lors de missions en Équateur mais aussi ailleurs dans le monde : lire en
cliquant ici !
Les musées de la ville retracent et témoignent de ces missions. Dont l’entente entre les expéditionnaires n'était pas des plus cordiale... L'un des livres rédigés par Condamine exposé, montre la culture et le tallent des expéditionnaires. Schémas à main levé impressionnants !
Au 18ème siècle la mission menée par
Charles de la Condamine, Jussieux et Godin a permis d'établir le passage de la ligne entre autres et d'améliorer les relevés topographiques, nymiques et hydrauliques du pays, mais aussi astronomiques. Et comme nous d'ailleurs ils partirent de La Rochelle. Bon on a quitté cette superbe ville il y a 12 ans maintenant mais le cœur y restera attaché pour très longtemps encore ! Nous y avons des amis et de la famille.
La plus importante des découvertes rapportée de ces missions (qui divisèrent les protagonistes) fût la
démonstration que la terre est aplatie en ses pôles par la comparaison de la longueur d'1 degré de méridien à l'équateur en la comparant au degré de méridien mesuré aux latitudes nord lors des missions géodésiques en Laponie. Condamine pour son voyage retour avait pris une route "révée" : la descente du fleuve Amazone jusqu'à rejoindre ensuite Cayenne pour y débuter sa transat. Pour les relevés de triangulation des mires furent construites, souvent détruites et attaquées par les indiens. Dont qq
pyramides qui restent encore visibles.
D'autres pyramides, pré incas celles là, nous offrirent l'un des plus beaux panoramas du voyage sur près d'une vingtaine de sommets volcaniques ! Incroyable balcon sur la cordillère équatorienne et le
Cotopaxi. La nuit le ciel nous permit de prendre en photo les 4 étoiles qui forment
la croix du sud. Pourtant nous étions alors dans l'hémisphère nord (de 400m seulement c'est vrai !). Nous avions admiré souvenez-vous le ciel étoilé de l'hémisphère sud depuis entre autres un observatoire proche de Vicuna dans l'Atacama Chilien...
Ces "
Piramides de Cochasqui " sont un ensemble pré inca d'une 15aine de pyramides tronquées. Le lien donné ici en cliquant sur le nom du site, vous permettra une visite virtuelle. Le plus spectaculaire, sont les 2 grandes horloges creusées dans le sol sommitale d'une des pyramides , l'une solaire était gérée par les hommes et l'autre lunaire était gérée par les femmes (les menstruations des prêtresses permettaient semble t il de recaler l'horloge). Et dans le petit musée attenant, nous découvrîmes qu'ici aussi ils jouent à la
pala corta et depuis très longtemps avant les Incas même !
Nous quittâmes ce site et la superbe visite guidée menée durant près de 3hrs par notre guide ! Nous étions là encore seuls. Nous avons qq fois interviewé le guide , les films suivront en ligne plus tard...
Puis nous sommes montés vers la
réserve de Cotacachi Coyapas. Et le superbe lac cratère du
Cuicocha.
Ce lac résulte d'un effondrement du volcan il y a environs 3000ans. De là, la création d'une
caldeira qui s'emplit à cette époque des millions de tonnes des glaces sommitales de l'ex volcan "implosé". Le lac est depuis lors alimenté par les pluies car aucune rivière ou chute d'eau de source ne s'y jettent. Sans courant d'eau, la vie a beaucoup de mal à s'y développer, il n'y a donc aucun poisson sauf les nageurs du village lors de la compétition annuelle qui fait le tour des 2 iles centrales. Nous ferons ce tour, ... en barque.
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Lac de cratère Cuicocha |
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Nous y resterons 2 nuits.
Puis assez rapidement nous monterons alors vers
Tulcan à la frontière Colombienne. Le
cimetière de Tulcan offre des sculptures dans des cyprès centenaires.
Comme au Pérou , nous serons restés 1 mois en Équateur. Ce qui montre que sur un voyage d'une année, nous avons passé sans doute trop de temps dans le
conosur car ces pays du "nord" offrent une diversité impressionnante. Mais 1 mois de vacance dans un pays ce n'est pas si mal non plus...
Les enfants ont vraiment adoré l'Equateur qui nous rappela pour sa faune le Brésil ! Les filles veulent y retourner ! Sandrine aussi mais à condition de retirer toutes "ces bestioles"...
Et ce sera la Colombie !! Rentrée dans la pays le 29 Mai arrivée à Carthagène le 4 juin
Là franchement les choses se sont précipitées. On s'en doutait quand on a reçu le devis en conteneur ouvert (dit "Flat") au départ de Cartagena au nord de la Colombie pour Le Havre.
6 000 Euros minimum hors assurance, une paille ! Les prix ont flambé c'est le cas de le dire en seulement qq mois.
Ensuite la date retour imposée par mon travail (18 juillet) nous oblige à avancer le retour en bateau et les bateaux il n'y en a pas tous les jours. Pour terminer : la contrainte des billets d'avions. En effet les places à bord des avions payées avec des Milles de fidélité sont limitées et nous sommes 5. Et il faut synchroniser toutes ces dates sans être sûr pour autant du bateau dont le départ peut prendre du retard... Surtout vers le 11 juin date de fêtes religieuses très festives ici !
Bref on mélange dans nos petites têtes toutes ces données dans un shaker (à Pisco Sauer pour Sandrine et à Caïpirinha pour Olivier et à jus de
Maracuia et
Tomate de Arbole pour les enfants).
Et le gagnant est décrit en haut de ce message. Et en place de 6 000€ sur Flat Pancar voyagera en RORO (roulant) comme à l'aller pour environs 5 000 US Dollars.
Il a donc fallu faire rapide. Aussi on a visé 5 sites majeurs :
1/ L'église de Las Lajas :
clic-ici
Nous y rencontrâmes le prêtre ou évèque de cette église au style et au lieu si particulier. Dans les profondeurs (c'est le cas de le dire) de son église il nous exposa sa vision de son pays avec toute sa fierté mais aussi ses craintes à nous le voir traverser. Il nous demanda de nous éloigner assez vite de cette zone frontalière. Nous passames la nuit dans la cour fermée d'une habitante à qq 10aines de mêtres de l'église, encore un bivouac estampillé Dirk et Lucette bien venu , la nuit tombait et nous n'avions plus d'eau en soute.
2/ Popayan et ses églises :
clic-ici
Nous n'avons pas tellement apprécié l'acceuil de cette ville historique et grouillante. A un carrefour un conducteur me proposa de le rejoindre chez lui il m'avait expliqué que des allemands en MAn 4x4 étaient passés chez lui il y a peu. Nous n'avons pas donné suite à cette invitation le trafique intense et nocturne nous éloigna l'un de l'autre. Les façades blanches y sont magnifiques et les ruelles superbes. La nuit passée dans un parqueadero fût lourde de chaleur et de bruit.
3/ On a malheureusement du faire une croix en traversant très vite
Cali : la capitale de la Salsa ! Et du plus tristement célèbre crack qui terrasse par cette drogue ses habitants les plus modestes...
4/ Puis nous sommes allés dans la magnifique vallée de
Cocora après le village très coloré de
Salento et ses Palmiers endémiques. Les plus hauts du monde (+de 60m) et symbole de la Colombie. Là nous avons croisé la route de Jacques et Charlène que nous prendrons 2 jours en auto stop ! Encore une belle rencontre... Jacques a une longue expérience de l'Afrique où il y a vécu et travaillé au Congo. Sa nièce Charlène était gravement malade avant ce voyage. La famille s'est mobilisée et pour aider Charlène, l'oncle Jacques laissa femme et enfants le temps d'un voyage salvateur de 4 mois. Jacques apporta l'envie du commerce et de la rencontre et de l'autonomie à sa nièce de 17ans. Car sa conception du voyage routarde à souhait fût de mettre du beurre dans les épinards en vendant sur les places des colliers ou bracelets... On ne peut rêver mieux comme oncle pour forger et redonner du goût aux choses. C'est une jolie jeune femme qui rentre dans sa Bretagne souhaitons lui tout le courage qu'il faut pour poursuivre cette route !
En quittant Jacques et sa nièce nous avons pénétré la vallée du café proche de
Pereira.
Magnifiques montagnes et vallées toutes étagées des arbustes à café.
Une odeur de torréfaction emplissait la vallée ! On se croyait tel Jean-Baptisme Grenouille hypersensible tellement l'odeur était palpable !
5/ Medellin ! Quelle ville. Il y a 20ans ou presque
Pablo Escobar et le tristement célèbre
Cartel de Medellin y régnaient en maître. Aujourd'hui c'est une ville à défaut d'être sûr , si l'on s'entoure d'un minimum de précaution, qui vous offrira de superbes surprises. Les œuvres de
Fernando Botero en seront le cœur.. Nous n'y dormirons qu'une nuit. Le dueno (proprio) du parking nous offrit les services de sa famille et nous avons fait le tour de la ville avec un cousin dans sa voiture. C'est en effet prudent, les taxis ne sont pas très sûrs. Comme dans bcp de grandes villes du continent.
En arrivant à Medellín , je me suis perdu (imprécision du GPS et de la mienne) et la nuit tombait quand nous sommes entrés dans la ville. Les bouchons nous ont jetés hors de la via principale pour rentrer dans une zone très populaire. Là j'ai trouvé comme vu régulièrement depuis notre entrée en Colombie un groupe de la Police Nationale en arme en pleine intervention. On a demandé s'ils pouvaient nous escorter jusqu'à un Parqueadero (parking privé gardé). Nous sommes allés proche de leur poste de police. Ce qui n'est pas toujours le lieu le plus sûr car ils peuvent être attaqués, il y a qq jours fin Mai un poste, pourtant bien à l'Ouest de la Panamericana, a subi l'attaque par explosif de la guérilla FARC, c'était plus au sud proche de la frontière Équatorienne. Les frontières : il faut s'en écarter d'un bon 200km le plus vite possible, et ce dans tous les pays. Les auto-stoppeurs le vivent plus que nous car en général les gens refusent de les prendre dans cette bande "à plus hauts risques", ils prennent alors en général des "colectivos" (mini bus ou taxi faisant du client multiple). Mais il faut faire confiance à cette Police et à l'Ejercito (armée de terre) qui collaborent étroitement pour améliorer la sécurité. Ce fût une fête en arrivant au Parqueadero, le dueno (proprio) et son équipe tout heureux nous offrirent café, de l'
aguardiente Antioqueño (alcool fort local très consommé en Colombie). On rigola jusqu'à pas d'heure. Sandrine abandonna plus vite. Moi je suis rentré au Pancar me coucher très tard mais toujours sous une chaleur écrasante en pleine nuit et complètement saoul !
6/
Cartagena (ou Carthagène) de Indias !
Nous y sommes et allons demain visiter cette très belle ville au centre historique et sa forteresse
San Felipe de Barajas sur le vieux port classé au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Ville fondée au tout début du 16ème siècle par les espagnoles et longtemps le centre de leur commerce sud américain. J'y étais venu pour le travail, m'y voici en touriste et en famille ! Nous y ferons les préparatifs du départ en bateau et pour cela nous sommes donc dans le maintenant classique pour les voyageurs en camping-car Hotel Bellavista :
clic-ici
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Nous regrettons une telle traversée en une semaine de ce magnifique pays. Mais nous resterons plus d'une semaine dans le pays car nous quitterons la Colombie le 21 juin prochain et profiterons des iles autour de Carthagène et de la ville. Enfin nous ne quitterons le continent que le 24 juin depuis Lima au Pérou soit 3 semaines en avance sur le planning mais ce sera comme vous l'avez compris pour profiter de la Hollande et de la Belgique.
En Colombie nous avons croisé beaucoup de barrages de police ou de militaire pour assurer la sécurité qui s'améliore même si la guérilla et les cartels perdureront encore pour des années. Et l'on comprend mieux pourquoi en voyant les paysages. Car pour nos amis du pays basque (sans faire de comparaison politique surtout ce n'est pas le sujet ici) , le pays pour ce que nous en avons vu lui ressemble énormément. Ses multiples collines sauvages, ses montagnes, ses fermes d'élevage dans des vallées éloignées et étroites ou parfois ouvertes, ses nombreux rio, peuvent faire penser à la vallée
d'Esterençuby ou du Bastan et de l'Irubelakaskoa ou d'autres nombreuses dans ce pays basque. Vous y remplacez les chênes et les châtaignés par des palmiers et des acacias et agrandissez les feuilles des fougères. Certes les maisons n'ont rien à voir avec une ferme basques, ni les habitants. Mais pour la topographie c'est assez ressemblant. On comprend alors toutes les difficultés (comme au pays basque ou en corse) ou tous les avantages (suivant le point de vu) qu'un tel terrain accidenté et complexe peut offrir !
Le grand cloue de la Colombie, nous ne serons pas très originaux d'ailleurs si vous écoutez grand nombre des voyageurs qui y passent, ce sont les Colombiens !
C'est tellement surprenant qu'on les classes sans effort comme les ++ de ce voyage d'une année : ils sont d'une amabilité , d'une gaité, d'un sens de l'aide avec toujours le sourire en toute simplicité sans rien attendre en retour et surtout (sauf proche de la frontière au sud) sans aucune arrière pensée apparente, ils sont sincères dans ce comportement cela se voit. Ils ont aussi moins l'habitude des touristes qui sont très rares. Surtout en camping car , le regard des gens est toujours expressif quand vous déboulez dans un pueblo. Mais franchement ce pays mérite par ses gens d'y venir et d'y revenir encore ! Mais tout est affaire de rencontre... C'est très subjectif d'autres voyageurs peuvent cependant vivre le contraire. Il y a de tout rien n'est entier chez nous comme ici !
A bientôt !
Le Diaporama de la région de Quito :
Le Diaporama de la traversée de la Colombie : (sauf région de Cartagena)