lundi 26 septembre 2011

Adios Pantanal , buenas dias Bolivia !! 10 000 km deja

Bonjours à tous le nouveau diaporama est arrivé !! Voir sur la gauche...

Quoi de neuf depuis Bonito !

Un texte d Olivier écrit sur clavier QWERTY depuis SUCRE en Bolivie ou on frôle les 3000m, il y a donc plein de fautes donc toutes mes excuses, il ne faut pas non plus que je tarde a trop relire et mettre en page car j ai laisse Sandrine a l agonie d une tourista, et seule avec les enfants devant les Minimoys, un coup a les retrouver eux aussi réduits, ou, au WC...

Tout d abord nous avons le plaisir de vous annoncer que nous sommes depuis 3 semaines, 6 a bord ! Et oui OCEAN une jolie tortue Tigre De Agua de quelques mois fait maintenant partie de la famille. Elle a resiste aux pistes et a l altitude. Nous avons de quoi la proteger du froid donc tout devrait bien se passer pour Ocean. Elle mesure pour le moment 5cm mais adulte peut tripler de taille... Il nous faudra 2 ans pour savoir si c est une fille ou un gars. Nous verrons bien. Pour acheter une tortue au Bresil ce ne fut pas simple. Il fallait une adresse fixe pour les papiers (a cause des trafiquants). Apres une longue explication avec les services officiels par telephone depuis la boutique, ils ont accepte de prendre le parking ou nous etions comme adresse "fixe temporaire" (sic) !

Depuis notre dernier message de Bonito, nous sommes montes vers le Pantanal et avons emprunte une longue piste sauvage qui le traverse. Mais bloque par l un des nombreux ponts de planches de bois (c est l aventure) rompu par les eaux lors de la saison des pluies, nous avons du faire demi tour.

Cela ne nous a pas empeche de voir les Tuyuyu et des Jakares mais aussi des mares grouillantes de Pyrhanas, on avait l impression que l eau etait en ebullition, on avait pas envi d y plonger un doigt. Une nuit dans le Pantanal, meme avec les moustiquaires, les "bourachoudes" (sorte de petites mouches noires carnivores) ont fait repas sur votre serviteur qui a tout donne surtout les jambes... Mais cela ne vaut pas la matinee il y a 2 ou 3 jours en Bolivie quand avec Adrien (un ami d une autre famille de 4 en ballade a 4x4 avec un tente de toît que nous avions rencontre en Argentine avec les Tege) nous nous etions leves tôt. Les moustiques aussi ! On a eu des jambes de "phlebityques sur la fin". C est dire. On ne voyait plus les chevilles, je m en remet a peine ! Les autres rien comme d hab, "c est ca un papa, il protege" (sic) Laila et Flore en coeur.

Puis nous sommes arrives a la ville frontiere de Corumba

Ou la j ai passe la douane de Puerto Suarez en Bolivie sans m arreter. Car invite, par le douanier en vert militaire, d un large geste a avancer vers le ciel le plus beau d amerique du sud comme disent les pancartes a touristes.

Banzaï m ecriais-je !

Mon cerveau devait être au relentit ce jour la par la caïpi de la veille ou par la transfo du Pancar. J ai en effet profite de Corumba pour faire poser des films paresoleils aux vitres laterales (tres efficace il fait plus frais dans le Pancar) et j ai retire le long et tres bas pot d echappement par une version tres courte pour les pistes Boliviennes que je sais de reputation tres difficiles. Plus de risque de touche maintenant ! Avec le changement des 2 batteries habitacles qui dataient de l ex proprio William, que je salue , ce sont les seules reparations que j ai eu a faire pour le moment. Je passe sur le remplacement par un clou de la clavette d'entrainement des marches électriques escamotables merci Jean. Pancar est un super camping-car. Toutes les transfos et autres protections pour eviter les aspirations de poussieres fonctionnent parfaitement bien ou presque. Et croyez moi quand vous roulez sur une piste de "talc rouge" sans voir a 5m car un camion est devant vous , de la poussiere : il y en a !

Je disais donc, apres les tracas pour faire le plein de diesel en Bolivie (la livraison d essence ou diesel est tres controlee dans chaque poste il y a des militaires qui relevent id et "numero de placa" , surtout proche de la frontiere car les boliviens ont semble t il tendance a trafiquer avec le voisin et vis versa). Mais tenez vous bien ici le litre de diesel est a 0.37 euros, oui vous avez bien lu ! Dans les stations sous controle de l etat il est a 0.87 euros pour les etrangers. Il suffit de ne pas y aller ou de demander a un bolivien (certains le propose) de remplir des bidons puis de remplir le ventre de Pancar... J ai eu le cas dans une station officielle de l etat ou simplement en rentrant dans le bureau du patron vous negociez (sans parler au pompiste) et vous payez le prix bas mais surtout pas de facture (ici tous les boliviens ont droit a une carte pour faire le plein et une facture)... Il ne faut pas que la police soit dans le coin.

Il faut dire qu on mange ici un repas pour 1,2 euros !

Je disais donc, qu apres ces tracas et la visite de la magnifique mission jesuite de San Igniatio de Chiquito , puis des "banos naturales" dans la meme ville pour se rafraichir (il faisait plus de 30deg la nuit) et enfin assiste a une magnifique repetition de musique sacree jouee par des enfants...  Et apres une longue route sur l estrada toute neuve a travers l Oriente Bolivien (ou Flore et moi meme nous nous sommes fait piquer par une abeille , tres douloureux , courageuse Flore !) ou j ai pu voir des falaises de gres rose qui faisaient fourmiller mes doigts (j entendais meme le bruit lointain des mousquetons au leve du soleil, "guilig guilig"). Ces falaises d environs 200 a 300m sont sans aucun doute desertes de la moindre voie d escalade ! A bon entendeur...

Et apres avoir fait, les derniers 60km de cette estrada (de 600km), mais là adios l'asphalte, bonjour la piste secondaire tres dure : poudre, caillasse et nombreux camions conduits par des barjos. Car la route n etait pas terminee et la piste de secours normallement utilisee etait ce jour la requisitionnee pour les engins de travaux. Sur cette piste secondaire, le ciel menacait en plus de nous tomber sur la tete (je me repetais que la seule chose dont un gaulois peut avoir peur, meme ici en Bolivie, n allait pas arriver, par Toutatis !). Et nous sommes arrives le 18 a Santa Cruz de la Sierra sous le vent violent et la pluie au pied de la grande Cordiliere des Andes. Le Pancar gare dans un estacinamento bien connu des francophones en camping-car , car les 24hrs sont a 3 euros douches, wc et electricite compris ! Nous y rencontrerons nos nouveaux et chaleureux amis Melanie et Chritian Thille. Puis une tres bonne surprise nous avons eu la joie de voir arriver nos amis Adrien et Marylene et leurs enfants Paul et Lea. Retrouvaille et rencontre = fiesta por todos ! Nous ferons un bout de route ensemble jusqu'a Samaipata. Santa Cruz possede un certains charme, mais a mon gout seul le mercado de  Los Pozos nous fera rencontrer la Bolivie profonde que nous attendions, car la ville grouille de Humer et autre 4x4 de lux (le fruit du trafique frontalier ?).

Je disais donc, apres tout cela, je me dis que finalement sans tampons d immigration sur nos passeports ni d autorisation d importation temporaire pour le camping car, ce n est pas normal, meme en Bolivie... Surtout que les copains eux ils sont en regle...

Et la je cris "m..." (en minuscule tout de meme pour ne pas reveiller les enfants, il etait tard et l effet de la caïpi de Corumba s etait dissipe).

Des le lendemain j etais a l immigration , comme une lettre a la poste qq minutes apres, les tampons sauveurs regularisaient notre presence pour nous 5 et  pour 90 jours en plus (en general c est 30 jours).

Restait donc la douane...

Mamamia quel morceau !

Je passe les details, mais apres plusieurs jours d entremises de divers relations locales trouvees sur le pouce, il a fallut me rendre a l evidence je n y arriverais pas, en tout cas pas sans etre oblige de retourner a la frontiere ! Refaire les 600km et les pistes ne me motivaient pas plus que cela...

On me propose finalement des solutions pas simples ou longues ou procedurieres (consulat, avocat...), je connais un peu ces instances, si on ne trouve pas le bon acteur local influent aucune chance ! Voir pire on risque de faire tellement monter la mousse que l interdiction de sejour et la confiscation du vehicule devient le levier de negociation contre une lourde amende. Je n avais pas envi de rentrer dans cet enfer la, le vert nous convient suffisamment et ce n est pas le but de notre voyage. Ici il faut etre discret et montrer profil bas et respectueux. Il est un fait que si je suis passe a la frontiere clairement invite par un douanier a le faire (de la main), si je me suis tres vite rapproche de la douane de Santa Cruz pour regulariser et ce honetement. Douane qui n a pas su ou voulu m aider. J etais bel et bien en situation illegale : mon camping-car tout au moins. Nous etions dans une impasse.

J ai reussi a me sortir de cette situation, et jusqu a present j ai passe les nombreux barrages de la police tout au long de la piste avec les tampons adhoc. A priori meme si j en suis pas fiers ma solution fonctionne bien. Mais je ne devoilerai mon secret qu a posteriori... Quand nous aurons passe la frontiere Chilienne apres le Sud Lipiez vers Lagoa Verde. Ce sera un morceau a plus de 4200m pour nous tous !

Apres avoir laisse nos amis Adrien et Marylene et leurs enfants à Samaipata ou nous avons visite le site classe UNESCO d  El Fuerte (site pre inca). Et laisse Melanie et Christian a Santa Cruz prendre leur route retour vers l Argentine. 

Nous avons pris la piste pour le parc Amboro mais apres une 15aine de km sans verdure attrayante ni ours à lunette (les spécialités du parc) et vu l heure bien avancee, nous avons fait route pour Sucre.

La piste est une veritable "route de la mort bis" entre Samaipata et Sucre (souvent un seul sens de circulation avec camions, precipice a droite falaise a gauche, gros cailloux et accotement non stabilise). Mais Pancar a su franchir tous ces obstacles.

Nous sommes donc a Sucre et allons visiter pour qq jours ce joyau d architecture coloniale de la Bolivie avant de prendre la route de Potosi puis de Uyuni et son fameux Salar , le plus grand desert de sel du monde que nous traverserons avec Pancar et ce sera l occasion de donner le premier cours de conduite a Laïla !

Sandrine est enfin sortie de sa tourista et le camping où nous sommes (en plein centre ville, eau, douche, cuisine et wifi pour 6 euros/jr) s'est rempli des Tégé que nous retrouvons avec bcp de plaisir, les enfants aussi, des Binets sur le route depuis pres de deux ans et pas prés de rentrer, ils arrivent du nord en venant des USA via l'Amérique Centrale avec leurs deux enfants, ils sont accompagnés d'un autre couple Arnaud et Carole qui eux viennent en combi WW de Montreal via l'alaska puis l'amérique centrale, un long trip à lire sur leurs deux très beaux blogs à gauche.

Ce soir se joindront à nous à nouveau Adrien et Marylène et leurs enfants car ils ont décidé de ne pas prendre la route de la Paz , les orages y sont en ce moment assez forts... Nous allons nous retrouver avec 7 enfants et 10 adultes tout ce petit monde à Sucre pour partager moments d'amitiés et expériences !

C'est filialement sans doute pour Sandrine les enfants et moi-même l’essence même du Voyage avec un grand V.

1 commentaire:

Nicolas Belloir a dit…

Ben vu le monde qu'il y avait à Sucre, il y a dû avoir pas mal de cheveux à pousser à l'intérieur des crâne le matin!!! C'est plus un camping, c'est une annexe de l'ambassade de France!
Bons baisers de Lima!

Nad et Nico