mercredi 25 avril 2012

La route de l'Inca : Titicaca à Cuzco et Machu Pichu

Bonjour,

Cuzco est une ville hallucinante ! Tout d'abord elle est flanquée sur divers collines. L'altitude moyenne est de 3 500m environs. Elle a été le "nombril" de l'empire Inca. Mais l'arrivée des conquistadors l'a transformée. Les premiers furent sans pitiés et destructeurs cause de la disparition de nombreux savoirs, les Incas aussi s'entretuèrent et perdirent ainsi bcp de leur savoir. On y trouve de très belles églises, mais la Cathédrale est un morceau de choix donnant sur la classiquement désignée "place des armes". Argent, Or et riches peintures crient à nos yeux : c'est du baroque pas de doute. Et aux yeux des Incas ?

Après ces visites les filles aperçurent une boutique caverne d'alibaba des costumes traditionnels du Pérou, il y en avait des centaines différents chez Tahuantinsuyo (Plaza Limacpampa Grande). Vous nous verrez arborer certains des plus beaux.

Sur les photos nous sommes respectivement dressés de :

Titouan : Cholito région de Cusco
Flore : Chomvivir" Lcos
Laïla : Cachis-Tinfa
Sandrine : Mama colca Arequipa
Olivier : Paucartambo Contradanza


Le Pérou compte 24 départements et chacun possède plus d'une centaine de costumes. Les fêtes du 24 juin à Cuzco jouent le rôle de coeur folklorique. Mais tout au long de l'année tant pour animer des soirées pour les touristes que pour préparer les fêtes de mai, juin et juillet, bcp d'étudiants et d'écoliers viennent chez Mme Livia Mejicano Mamani pour essayer et louer leur costume. Nous y avons fait qq interviews que nous mettrons en ligne si le dieu internet nous l'accorde...

A Cuzco nous dormions dans le seul Camping propriété d'un hollandais voyageur : Quinta Lala (mais plus connu par les gens sur place comme Llaullypata) : lieu de rencontre des voyageurs en ccar comme nous. Nous y croiserons les "Chamaco" (voir précédent spot) qui nous quitteront après une soirée pizza et les retrouvailles des filles heureuses de jouer ensemble, pour un garage, la grand Chamaco devant se refaire une santé. Puis la charmante famille nombreuse des "4 vagabonds" (nombreuse car papi et mami étaient du voyage portant les vagabonds de 4 à 6 pour un mois) et une famille suisse www.gekotour.ch qui nous ont bien aidés. Comme vous le verrez sur leur blog, ils possèdent un camion 4x4 MAN de 280Ch (un peu gros pour l’Amérique du Sud à mon goût , les pistes sont souvent étroites, mais sans doute idéal pour l'Afrique). A Cuzco il pleuvait tellement que Pancar s'était embourbé dans le camping. Diego et son MAN 4x4 nous sortirent de là comme une plume. A tel point que lors de la manœuvre j'avais oublié de desserrer le frein à main. Il tira Pancar frein bloqué (les roues labourèrent mais le camping était déjà bien endommagé). Ouf !

Nous visitâmes plusieurs sites Incas sur les hauteurs de Cuzco dont l'immense forteresse Sacsayhuamán . Elle nous rappela les ruines que nous avions admirées sur la route avant Cuzco mais ici en bcp plus grand, les pierres y sont parfaitement jointives signe d'une construction "impériale". En effet les maçonneries Incas sont de plus en plus parfaites à mesure que le bâtiment ou bien ses habitants sont importants. Il fallait maîtriser la taille, le polissage mais aussi les mathématiques et enfin la gravité (pour la mise à niveau). Tous les maçons n'étaient pas ingénieur. Les carrières étaient le plus souvent sur le lieu du bâtiment. Pour la découpe il faut avouer que c'est un grand mystère (pour nous en tout cas) tant la découpe est souvent parfaite et comme dans du beurre qui pourtant n'en est pas. Pour les plus gros blocs les Incas utilisaient plus les faiblesses (comme tout bon tailleur de pierre) ce qui donne cette impression de puzzle. Les murs de maçonnerie parfaitement rectangulaire existent mais sont très rares. Par exemple à Machu-Pichu.

Nous ne visiterons pas les 100 000 ruines (env.) répertoriées. Nous nous étions arrêtés devant le temple de Viracotcha (le dieux de toutes choses) au village de Raqchi avant Cuzco. Il n'y restait plus que des murs immenses, des ruines d'habitations et des Chulpas (tombes), ce site débutait alors notre immersion dans le monde Inca.

Plus loin aux portes de Cuzco nous admirions les plafonds peints d'une église jésuite magnifique à Andahuaylillas appelée aussi la "chapelle Sixtine des Andes". Ce travail d'embellissement se rapprochait d'une autre église Jésuite admirée à Arequipa. L'église est en restauration. Dans ce petit village nous avons visité un petit musée avec des momies au crane oblongue signe d'un attachement à la noblesse. La déformation se faisait par application d'un sert-joint sur l'avant et l'arrière du crane dès la petite enfance. Des rigolos ont trouvé des similitudes avec un crane d'un possible visiteur extra-terrestre...

Nous visitâmes d'autres sites Incas avant Cuzco. A chaque fois la surprise de voir ces immenses pierres de 10aines de tonnes debout, taillées et surtout jointurées parfaitement. Et le summum, certains murs sont taillés et alignés au cordeau et angle droit ! Sans mortier.

Les Incas n'avaient pas découvert la roue ni donc la poulie ou la démultiplication par mouflages. Comment faisaient-ils ? Les archéologues se perdent en hypothèses. Le doute et les avis contradictoires sont intrinsèques à la recherche comme disait mon ami Christian A. un académicien. Mais ici la recherche bute sur les pertes irréversibles que nous devons à une conquête fratricide militaire des Andes. Détruisant toute symbolique élevant le pouvoir de l'Inca. QQ sites furent heureusement sauvés comme le Machu-Pichu. Mais la connaissance du "comment ?", du "pourquoi ?" est perdue. Et même du nom des sites. Machu-Pichu n'est que le nom Quechua d'une des deux montagnes surplombant le site. Comment s'appelait cette citée au temps des Incas ?

Nous avons pausé maintes fois la question : "a-t-on cherché concrètement à reproduire cette taille ?" Tout comme la méthode Levallois par exemple sur les silex (on a fait un stage en famille en Ardèche, ils étaient brillants les ancêtres de la préhistoire). Bref personne n'a su répondre, ni à la ville ni au champ... Le pire reste Machu-Pichu car la pierre c'est du pur métamorphique un bon granit bien dur ! Allez tailler du granit au cordeau en mur parfait et horizontal à angle droit sans outil moderne et à ces altitudes. Les autres sites le plus souvent la pierre est tendre volcanique ou grès.

A Machu-Pichu ils ont mis 80ans, des milliers d'ouvriers de tout l'empire se sont succédés, motivés par leur foie, Inca était non un roi mais un dieu vivant. Je ne sais combien de temps , de personnes et quels outils furent nécessaire pour tailler les fortifications de Saint-Malo... Mais ici quel travail !

A Machu-Pichu le plus dur finalement, d'après notre guide, fût de remonter dans ces pentes raides de la forêt humide subtropicale (on est à qq km du bassin de l'amazone) les 100aines de tonnes de terre du fond de la vallée (1000m plus bas) pour combler jardins et terrasses. Car si le granit était sur place, la terre non. Machu-Pichu est comme encerclé de montagnes abruptes recouvertes de jungle et de brume comme on peut en trouver à Bornéo ou dans les iles du pacifiques. Mais ici les sommets culminent à 5000m "seulement". La visite avec un guide francophone vaut le coup on l'a partagée (70 soles / famille) avec Fabrice et Anna un couple franco-chilien et leurs deux enfants. Nous les avions croisés pour la première fois à Tacna début avril en passant du Chili au Pérou. La visite n'en fût que plus plaisante !

Ce qui tout d'un coup saisit le visiteur et finalement c'est sans doute là une synthèse de notre voyage : l'immense capacité de l'homme à vivre dans les endroits les plus difficiles et inventer des solutions, les améliorer , poursuivre inexorablement les chemins des progrès (pas seulement des progrès techniques). Et surtout mobilisé par une envie forte de faire "beau".

Machu-Pichu était semble-t-il le site d'une sorte d'Université où les plus savants venaient s'y retrouver et y finir leurs jours. Nulle famille royale y logeait. Mais les savants et les artisans vivaient ici toujours sous la protection des dieux , Inti le dieux soleil y est donc présent. Une porte, un temple circulaire et une rose des vents taillée pointant les cardinaux de l'époque sont des clefs à la fois pratiques et spirituelles du site.

Il y a bien d'autres sites dans cette vallée sacrée de l'Inca entre Cuzco et Machu-Pichu.

Pisac grandioses et vertigineuses terrasses sous ses 2 temples : Soleil et Lune. Le premier pour les hommes le second les femmes prêtres, à Pisac le marché est aussi très joli surtout pour y manger "dieta de pollo" et "choclo con queso". Nous fuyons autant que possible les restaus à touristes et préférons manger almuerzo ou cena avec et comme les Péruviens. Cuit les risques sont très limités.

La forteresse de Ollantaytambo est magnifique aussi ainsi que son circuit hydraulique. C'est à Ollantaytambo que nous laisserons Pancar pour le train pour Agua Callientes (hors de prix : 200€ pour nous 5 pour 4 hrs a/r). Agua Callientes sorte de ville farewest isolée car aucune route n'y mène, sauf le train, ou à pied. Le village est cerné de faces vertigineuses couvertes de jungle au bord du rio tumultueux à cette époque : Urubamba. Ce rio est sans doute l'affluent le plus austral du grand fleuve Amazone. Nous y avons dormi pour 60 NuevoSoles (qui contrastent avec le prix du train) avec les bruits des trains aux grosses loco diesel qui traversent le pueblo comme un coup de couteau devant les fenêtres de la chambre. Au grand bonheur de Titouan. La ville n'est pas belle mais elle grouille de 3000 habitants et de ?? touristes avides de gravir les 1000m env. en bus vers Machu-Pichu.

Il y aura aussi ce que les enfants et moi avons nommé "la maternité des Barbapapa" du site Inca de Moray sorte de jardins étagés en cercles concentriques et ovales. Qui rappellent des poupées russes ou la famille des Barbapapa. Là encore les archéologues se perdent en interprétations. La dernière : le site serait un lieu d'expérimentation botanique afin de sélectionner suivant les conditions d'exposition et d'altitude le lieu où la plante devait pousser ensuite dans les champs. Sans être un spécialiste, et ces paroles n'engagent que ma stupidité. Je trouve cette option assez fumeuse. Les jardins ne sont pas séparés suffisamment pour faire varier température et hygrométrie. Enfin le site est le résultat d'un travail énorme, des champs répartis dans la région (un plateau et des collines faciles d'accès) auraient fourni bcp moins d'efforts pour un résultat plus différencié. Enfin il n'y a pas d'eau (pas de source , nada !) ni de circuit hydraulique pour répartir l'eau de pluie indispensable à la botanique, comment les plantes poussaient-elles alors ? Mais je me trompe surement. Alors comme le site est symétrique on a décidé que c'était là que à gauche les Barbapapa et à droite les Barbamama venaient au monde. Titouan semblait très satisfait de la découverte !

A coté de Moray , nous avons visité les salines en bassins étagés de Moras (les sauniers comme en Bolivie y ajoutent l'iode après la récolte) et plus loin le jolie village de Chinchero avec ses ruines Incas, son marché typique et son église (qui si restaurée serait aussi une autre chapelle sixtine).

Voilà. La suite du voyage par le magnifique altiplano péruvien nous pris 2,5jours. Plusieurs cols à +4800m... et des descentes vertigineuses dans les vallées profondes en passant par des plaines intermédiaires cultivées. Et les caprices du temps souvent orageux et pluvieux.

Magique ces Andes Vertigineuses ! (très beau livre de René Demaison que j'avais eu très jeune, avant même le virus de l'alpinisme) avec de superbes photos de la face sud du Huandoy. Que nous verrons nous l'espérons au nord de la cordillère blanche au Pérou.

Route entourée de volcans enneigés à 6000m qq fois dans la brume épaisse ou sous l'orage de grêle. Et oui on même a roulé sur qq cm de neige ! Cette haute route entre Cuzco et Nazca est un morceau certes par les paysages qui s'y succèdent mais surtout par les gens qui ont su y vivre et qui démontrent encore que le héros de ce voyage est bien l'Homme , son histoire et ses empreintes !

Du moins tant qu'elles respectent notre belle Terre qui apparait elle aussi de jour en jour bien petite... Même en Pancar !

Du Titicaca à Cuzco :



La Vallée sacrée de l'Inca :




A bientôt

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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